Joyeuse virée en Alaska

C'est la fin de notre aventure terrestre mais non pas dans notre coeur.

Ouf! Que de kilomètres pour rentrer chez-nous! Que d'attention soutenue pour arriver sains et saufs de notre périple à travers l'Amérique du Nord! Que de recherches pour profiter de tous les beaux moments qui s'offraient à nous.

Nous avons donc traversé les Prairies canadiennes presque à toute vapeur et avons choisi le nord de l'Ontario pour encore voir du pays et vivre l'inconnu. C'est à Cochrane que nous avons connu Nanook l'ours mâle dans le bassin et Bisitek la femelle au centre de réadaptation pour les ours.

Le visiteur peut quasiment partager la piscine avec Nanook grâce à une immense baie vitrée.

Une fois au Québec, nous sommes passés par les régions de l'Abitibi, celle des Laurentides et la Mauricie. Le photographe demeure derrière l'appareil.

Rentrés mardi le 14 juillet, nous sommes heureux de retouver nos familles et les amis.

Un beau bonjour à tous et chacun de Louise et René

En conservant toutes les belles images de l'Alaska, nous sommes revenus au Canada, bien contents du déroulement de notre voyage.

Malgré une route pénible  avec ses nombreux creux et bosses -ah! le permafrost-, nous avons été bien accueillis par la petite famille de cinq cygnes trompette, l'un étant près de sa maman,  et le très beau lac Kluane aux eaux turquoise.

De retour à Whitehorse, sur la rivière Yukon, nous avons refait le chemin des milliers de pionniers et chercheurs d'or du début du XXe siècle. Le chenal est très étroit en certains endroits et plusieurs oiseaux y séjournent dont ce pygargue à tête blanche.

Nous tournons la page sur le Yukon avec une belle ourse noire à l'orée du bois, tout juste après avoir visité le centre d'héritage des Tlingit, Premières Nations voyageant autour des lacs et rivières du sud du Yukon et du nord de la Colombie-Britannique. Que de beaux souvenirs pour le Grand Nord Canadien!

Pour la Colombie-Britannique et son nord-est, voici un aperçu en images  de notre passage. Nous étions dans les Rocheuses du Nord et le plateau de l'Alberta où Dame Nature nous réservait de nouvelles surprises. Voyez l'album sur la Colombie-Britannique.

Demain samedi, nous quitterons Dawson Creek -c'est le mile 0 de la route Alaska Highway- en Colombie-Britannique pour Edmonton en Alberta.

Nous nous rapprochons du Québec et de notre monde. Au plaisir de la part de Louise et René

Curieusement, à voir les alentours de Fairbanks, la troisième ville d'Alaska, après Juneau et Anchorage, nous aurions pu nous croire dans certaines régions du Québec. La forêt boréale demeure bien présente avec plusieurs épinettes et pruches. Mais nous sommes à la latitude de 64° 49' N, ce qui rappelle le froid arctique. Et puis, nous sommes à 3 003 milles de Québec.

Après neuf heures de route en bus, pour l'aller seulement, nous atteingnons le cercle polaire au 66e parallèle. Ce fut long oui mais nous avons pu constater les changements entre la forêt boréale, la taïga et la toundra (absence d'arbres). La pluie s'est calmée, le soleil est ressorti puis un orage nous est tombé dessus une fois à Arctic Cercle. À minuit et demi, toujours à la clarté, nous rentrons heureux de notre expérience en terre désolée et sauvage.

La route vers le cercle polaire avec la taïga au premier plan et la toundra au fond ainsi que le pipeline Trans-Alaska en zigzag qui traverse l'Alaska du nord au sud sur 800 milles. Le cercle polaire se trouve à la latitude 66° 30'. Ci-dessous, à droite, René touche, à quelque 15 pouces sous une épaisse couche de sphaigne, au sol gelé en permanence, le pergélisol, nommé aussi permafrost.

À Fairbanks, l'université d'Alaska présente le musée du Nord qui offre un mélange fort intéressant de peintres classiques, d'objets russes et autochtones ainsi que les merveilles de la nature de l'État. À gauche, ce sont des vêtements athabascans et à droite, un ours en bronze spectaculaire.

Sur la rivière Chena, d'autres découvertes nous ont intéressés: le panache  de velours magnifique d'un caribou et une maison athabascan pour le fumage du saumon.

Tant qu'à être dans le Grand Nord, aussi bien aller visiter le Père Noël. Le caribou est fait de ¨burl¨ ou ronce de bois: une excroissance ronde qui se développe sur une pruche blanche à la suite d'un stress environnemental ou la présence d'un insecte.

Pour le Père Noël, il nous attendait avec tous ses articles de vente!!!

Nous poursuivons notre retour vers Whitehorse au Yukon.

Au revoir de Louise et René

Nous sommes dans le sud central de l'Alaska pour quelques jours, en bordure du littoral côtier très déchiqueté. L'environnement est très sauvage. La vie animale est riche et variée.

Seward: petit port qui accueille les gros bateaux de croisière. Voici quelques découvertes: un ours noir à 30 pieds de nous alors qu'on suivait une piste avec une Ranger pour se rendre au glacier bleu Exit.

Nous profitons d'éclaircies pour une petite croisière vers Kenai Fjords National Park. Deux glaciers approchés: le Bear Glacier, un glacier de vallée et le Holgate Glacier qui est un glacier de marée. Nous avons aussi vu 10 espèces d'oiseaux et 5 espèces de mammifères marins toutes aussi captivantes les unes que les autres. Voici quelques exemples d'animaux qui bougent beaucoup et qui ne sont jamais faciles à photographier contrairement aux glaciers:

Une baleine à bosse (rorqual à bosse) et mouettes tridactyles sur leur nid de falaises;                                   

le glacier Bear et le glacier Holgate avec des morceaux de sa moraine:

Salutations de notre part, avec le drapeau d'Alaska composé de la Grande Ourse et de l'Étoile polaire.

Au centre de la vie marine d'Alaska, à Seward, nous avons pu photographier quelques oiseaux de près alors qu'ils sont trop loin lors d'une croisière. Voyez quelques spécimens dans l'album ¨Oiseaux d'Alaska¨.

Homer et Homer Spit dans la péninsule de Kenai (Ke'Neye):c'est la capitale du flétan et nous en avons bien profité lors d'une sortie en mer pour la pêche. Voyez nos poissons.

  Nous avons eu nos quotas: deux prises chacun de 12 et 25 livres environ par flétan (halibut en anglais). La pêche au saumon est aussi commencée sur la rivière Kenai et plein de pêcheurs ont les deux pieds dans les rivières. Partout partout, c'est la pêche sportive, commerciale et industrielle, au fishing hole ou en mer.

Denali (Da-na-le) dans la chaîne Alaska est un parc national de 24 000km², à 380 km au nord d'Anchorage. On y trouve le plus haut sommet d'Amérique avec le mont McKinley (Ma-Kin'le) à 6 197.6 m (20 320 p), paraissant à 2 000 m plus haut que celui de l'Everest. Sa circonférence énorme et sa situation géographique en font la montagne la plus imposante du monde et l'une des plus difficiles à escalader avec son climat extrême (depuis 1913, 100 alpinistes sont morts). Le parc est un mélange de taïga (boisé d'épicéas) et de toundra (terrain dénudé). C'est aussi une réserve naturelle depuis 1917 où 157 espèces d'oiseaux et 37 espèces de mammifères vagabondent aisément à travers le parc dont les 5 Big Five -l'orignal, le caribou, le loup, le mouflon de Dall et le grand grizzli. C'est le safari nord-américain.

Voyez notre album photos pour quelques merveilles de cette grande réserve primitive. Faut savoir que les animaux ne nous attendent pas sur le bord de la route et sont donc souvent loin. Oui, nous avons vu des grizzlis mais ils étaient trop éloignés pour de bonnes photos.

Nous montons vers le nord, le cercle polaire, pour une dernière exploration.

À la prochaine de Louise et René

Nous sommes entrés à la frontière américaine, côté est de l'Alaska, à la latitude d'environ 64° N, à la hauteur du ¨Sommet du monde¨ à 1 376mètres (4 515pieds). C'est le point le plus élevé de la région et la frontière Canada/États-Unis s'y trouve de la mi-mai à octobre seulement car la route est fermée pour l'hiver. Nous avons mis six heures pour parcourir les 200km de la route de terre loin d'être toujours en bonne condition.

                             René cherche de l'or à Chicken.

Nous avons bien trouvé quelques brins d'or en lavant et brassant la terre dans des mouvements de rotation mais pas assez pour s'enrichir. L'or étant 19 fois plus lourd que l'eau, le métal précieux reste au fond du plat et on n'a plus qu'à le cueillir du bout des doigts.   

Plein sud, les montagnes (Mentasta à gauche) et les glaciers (Sanford à 4 949m/16 237p) font partie de notre quotidien. C'est vraiment de toute beauté d'autant que les bouquets de fleurs de la saison estivale jalonnent les bordures de la Glenn Highway. Les journées sont ensoleillées et chaudes (25°C) et les nuits plus fraîches (8-10°).

De retour en Alaska, nous avons quatre heures en arrière sur Québec à notre montre et nous avons toujours l'impression de vivre à la pleine clarté, de jour comme de nuit. On approche du soltisce d'été, le 21 juin, alors que la clarté du jour atteint son apogée.

Sur Richardson Highway, vers Valdez,  la nature est dans sa plénitude printanière: les fleurs sont partout et voilà maman orignal avec ses deux petits, l'un deux s'enfuyant dans l'orée du bois à droite.

Le glacier de vallée Worthington pour grimper et s'amuser est l'un des rares glaciers de l'Alaska à être accessible par la route.  Voyez comme il nous tend les bras avec sa moraine, comme il nous invite à l'escalade.

La glace, c'est froid et ça glisse              .   

Le glacier Worthington est constamment en retraite. Son bassin supérieur est à 1692m (5 500') et il accumule 8,6 mètres (28 pieds) de neige annuellement. Dans la région, on enregistre les records de neige en Alaska avec 81 pieds de neige, environ 27 mètres par année. C'est pas mal plus qu'à Québec où les records ont frisé les 5½ mètres pour l'hiver dernier.

Notre croisière de neuf heures dans le Prince William Sound, à patir de Valdez, va de surprises en surprises. Un soleil radieux et une eau étale enjolivent nos visites aux glaciers bleus (plus le glacier est compact, plus il est azuré) Columbia et Meares. Leur moraine terminale en font des glaciers de marée (tidewater) car leur moraine se jette dans l'eau de mer. Tout le parcours est agrémenté par l'observation d'oiseaux et d'animaux marins. Chacun a son charme et un capitaine compétent nous renseigne adéquatement sur la vie qui nous entoure tout en conduisant le bateau catamaran. À défaut d'énumérer nos ah! et nos oh!, je vous propose d'ouvrir l'album photos qui vous convaincra de notre coup de coeur. Une de nos plus belles journés du voyage.

Voici un bloc de glace provenant d'un petit iceberg du glacier Columbia . Ce bloc est complètement incolore, comme l'eau.

L'Alaska est un grand paradis avec ses montagnes et glaciers, les eaux qui l'entourent et toutes les espèces animales et végétales qui y vivent et n'attendent qu'à être connues et observées. Voici quelques fleurs printanières de l'Alaska:

Remarquez la route gondolée avec les repères fluo pour la neige. Les Sheep Mountains oxydées par le gypse qui est essentiel aux mouflons de Dall pour la formation de leurs sabots et cornes.

Le glacier bleu Matanuska ci-dessous, a 24 milles de long avec une largeur de 4 milles à la base de sa moraine. C'est un glacier de vallée car il repose sur le plancher d'une vallée. Nous sommes descendus jusqu'au pont avec le vr, avons suivi une petite route de terre avec la voiture puis une piste à pied balisée sur les sédiments et la boue laissés par le glacier actif qui avance actuellemnt d'un pied par jour.

Nous avons visité une ferme de boeufs musqués (ovibos). À la suite d'une chasse intensive, un petit groupe du Groënland fut réintroduit en 1930 sur l'île de Nunivak en Alaska. Depuis 1933, 33 animaux fournissent la sous-laine qu'on vend à une coopérative qui emploie 250 inuits pour le tricotage dans les villages. C'est une source de revenus pour l'hiver. Les cornes épaisses protègent les mâles durant leurs combats violents qui déterminent le mâle dominant.

Anchorage: c'est LA VILLE (270 000 hab.) la plus populeuse de l'Alaska ( 626 000 hab.) qui, en janvier dernier, a fêté son 50e comme 49e État américain.  Pour le centre-ville, d'anciens bâtiments côtoient le moderne et beaucoup de commerces  sont axés sur le tourisme. À défaut de tout voir, nous avons visionné quelques films -sur les grizzlis, c'était super-, sur les splendeurs de l'Alaska et son terrible tremblement de terre de 1964. Une exposition sur l'or au musée d'Anchorage nous a appris beaucoup sur l'exploitation de ce minéral dans le monde. Je termine cet article avec le trajet suivi pour nos premiers jours en Alaska.

La section beige à droite est le Yukon.

À la prochaine, nous, on s'en va encore plus au sud sur le bord du golfe de l'Alaska.

Louise et René

Nous y voici enfin dans cet État américain longtemps espéré. Que va-t-on voir? Que va-t-on découvrir?

- L'air de l'Alaska n'est pas aussi pur qu'il y paraît car l'atmosphère, au-dessus du cercle polaire, se charge de particules polluantes circulant autour de la terre. Ces particules pourraient accélérer le réchauffement dans la région arctique. La NASA s'inquiète.

- La fonte des glaces dans l'Arctique est beaucoup plus rapide et s'approche du ¨point de non retour¨. Et le volume des glaces de l'océan connaît une baisse de 39% par rapport aux années 1979 à 2000. Le Fonds mondial pour la Nature (WWF) surveille.

Aurons-nous des échos de ces données cueillies dans le journal Le Soleil le 24 avril 2008?

Nous espérons que les glaciers tant attendus n'auront pas trop fondu!!!

C'est à suivre dans les prochains jours avec photos à l'appui. Nous vous amenons avec nous dans notre virée en Alaska.

Louise et René de tout coeur